Aller au contenu principal

Comment gérait-on le télétravail chez Van Dessel avant la crise du coronavirus ?

Ronald Van de Velde : « Avant la crise, il n'y avait pas de télétravail structurel dans notre organisation. À l'époque, les demandes de travail à domicile étaient très sporadiques. Selon moi, cela s'explique principalement par le fait que la plupart de nos collaborateurs vivent à proximité de nos bureaux, ils n'ont donc pas à se soucier des embouteillages. Mais le télétravail n'était pas non plus nécessaire d'un point de vue opérationnel. Nous ne sommes pas établis dans des villes très fréquentées comme Anvers ou Bruxelles, où les loyers sont élevés. Ce facteur incite aussi de nombreuses entreprises à réduire le nombre de mètres carrés de bureaux.

Mais la question du télétravail était déjà à l'ordre du jour. Un groupe de travail avait déjà commencé à élaborer une politique et sa proposition était prête en février 2020. Un mois plus tard, le monde était tout à coup complètement différent. »

Vous faites sans doute référence au déclenchement de la crise du coronavirus en mars 2020, qui a obligé tout le monde à travailler à domicile ?

« En effet. La pandémie nous a obligés à agir très rapidement et à opérer des changements majeurs du jour au lendemain. Comme la plupart des collaborateurs n'avaient pas d'ordinateurs portables, cela a entraîné un mouvement sans précédent d'ordinateurs de bureau et d'écrans. Notre service IT a vraiment fait un travail fantastique et a réussi à mettre en place le travail à domicile pour tout le monde, sans interruption. Nous pouvions en outre compter sur quelques collaborateurs qui ont continué à travailler au bureau. Notre administration centrale a veillé à ce que tous les documents soient livrés sous forme numérique, et nos réceptionnistes sont restés à pied d’œuvre pour s'occuper de l'accueil téléphonique. »

Des investissements supplémentaires ont-ils été nécessaires pour ce changement rapide ?

« Oui, bien sûr. Nous avons fait en sorte que chaque collaborateur troque son ordinateur de bureau contre un ordinateur portable. Cela n'a pas été facile, car la demande d'équipement IT connaissait une croissance exponentielle à l'époque. L'investissement n'était pas non plus négligeable. Nos revenus ont été fortement mis sous pression en raison de la crise du coronavirus. De plus, nous avons fait tout notre possible pour maintenir tout le monde au travail, sans recourir à des mesures de soutien telles que le chômage temporaire. Ces décisions n'ont pas été faciles à prendre.

En plus de tous les changements au niveau matériel, nous avons également dû passer aux réunions en ligne et à la gestion à distance. Cela s'est également particulièrement bien passé. Et pour ça, nous félicitons chaleureusement chacun de nos collaborateurs. Nous pouvons fort heureusement compter sur leur grande flexibilité. C'est d'ailleurs nécessaire dans un environnement de travail en permanente évolution : chez Van Dessel, nous sommes toujours en mouvement. »

L'article continue sous la photo.

Ronald Van de Velde

Ronald Van de Velde, directeur des RH chez Van Dessel
 

Le passage au travail numérique s'est donc déroulé sans anicroche sur toute la ligne ? Joli !

« Dans l'ensemble, oui, tout s'est très bien passé. Nous sommes très avancés sur le plan numérique, et cela nous a évidemment bien aidés. Mais bien sûr, cette situation a mis notre organisation à l'épreuve. Nous avons constaté, par exemple, que de nombreuses informations circulent de manière informelle dans notre organisation. Ce processus naturel a largement disparu. Par ailleurs, le travail à domicile à temps plein, souvent avec d'autres membres de la famille, n'était pas facile à mettre en place pour tout le monde. Malheureusement, il n'existe pas de solution miracle pour faciliter le travail à proximité de jeunes enfants. »

Quelles sont, selon vous, les principales leçons tirées de cette longue période de télétravail ?

« Ces 18 derniers mois, nous avons été à rude école, et nous en retenons bien sûr de nombreux points positifs. Nous éviterons sans aucun doute les déplacements inutiles. L'utilisation de MS Teams s'est généralisée non seulement chez nous, mais aussi chez nos clients et fournisseurs. Notre processus de numérisation s'est vu encore accéléré, et nous avons aussi commencé à envisager différemment nos offres de formation. Une tendance claire se dégage : celle du passage à l'internet. »

Notre gouvernement demande aux employeurs d'intégrer le télétravail de manière structurelle. Est-on d'accord avec cela chez Van Dessel ?

« Le 1er septembre, nous avons entamé une nouvelle ère chez Van Dessel. Pour de nombreux collaborateurs, le télétravail structurel fera désormais partie du contrat de travail. Nous optons pour trois jours de présence obligatoire au bureau. Les autres jours, nos collaborateurs peuvent travailler à domicile sur une base volontaire.

On sent qu'il pourrait y avoir une surenchère entre employeurs, associant le télétravail à une grande flexibilité. Je trouve cela dommage, car nous ne pouvons nier que notre liberté s'arrête là où commencent les besoins de nos clients. L'accessibilité tout au long de nos heures de bureau reste cruciale. Organiser le télétravail de manière à travailler très tôt ou très tard porterait préjudice à notre service. J'espère sincèrement que chaque collaborateur et chaque candidat en est pleinement conscient et le comprend. »

L'accessibilité pour les clients doit être une priorité, c'est logique. Est-ce aussi la raison pour laquelle vous avez opté pour trois jours de travail de bureau ?

« C'est en effet certainement l'une des raisons pour lesquelles nous préférons que le travail se fasse en majeure partie au bureau. Mais ce n'est pas la seule. Avant le coronavirus, l'esprit d'équipe et la cohésion étaient, pour les travailleurs, l'une des principales raisons de choisir Van Dessel. Il va sans dire que nous voulons revenir à cette situation le plus rapidement possible. Nous pensons qu'une plus grande présence au bureau y contribuera.

Car au bout du compte, l'homme est un animal social. Vivre isolé sur une île ne nous rend pas heureux. C'est pourquoi notre politique de télétravail vise à trouver le juste milieu entre un meilleur équilibre travail-vie privée et une organisation plus efficace de notre temps de travail. Nous voulons alterner les indispensables contacts sociaux sur le lieu de travail avec du temps et de l'espace pour le calme et la concentration. Ceux qui parviennent mieux à trouver ce calme et cette concentration à la maison ont maintenant la possibilité de le faire. Tout le monde y gagne : le collaborateur et notre organisation. »

Vous voulez rester au courant des nouvelles les plus importantes en matière d'assurance ? Inscrivez-vous à notre newsletter trimestrielle.

Consultez nos newsletters précédentes